Logements sociaux

Publié le par Groupe d'opposition commune de Binic

Article publié dans le bulletin municipal "Au fil de l'Ic" de mai 2013

 

Actuellement plusieurs projets immobiliers, initiés par le maire, sont en cours d’instruction : deux collectifs, rue de l’Ic aux emplacements des anciens services techniques, des logements à l’emplacement des anciens HLM de la Vigie et un collectif sur le site de l’ancien cinéma. L’ensemble de ces projets comprend un quota de logements sociaux important : rue de l’Ic, sur 46 appartements prévus 20 seront classés « sociaux » soit  43 %, rue des Ecoles 11 sur 23,  soit 48 %. La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) impose un taux de 20% pour tous les nouveaux  programmes immobiliers.

La création de logement social est certes nécessaire pour permettre l’accès au logement à l’ensemble des résidants. Mais, les proportions choisies par la municipalité nous paraissent démesurées en regard des besoins réels des Binicais. Nous sommes déjà la commune du canton la mieux dotée en la matière et, d’autre part, l’obligation faite aux communes d’avoir un parc de 20 %  (25 % depuis la loi Duflot) de logements sociaux par rapport aux résidences principales, ne concerne pas Binic car la commune n’appartient pas à une agglomération de plus de 50.000 habitants.

Mais alors, que cache véritablement cette volonté de M Urvoy et de son équipe ? S’agit-il de la mise en œuvre d’une de ces bonnes vieilles recettes du « socialisme municipal »  qui consiste à promouvoir massivement ce type d’urbanisation avec le calcul d’un bon retour électoral : la stratégie et l’objectif étant bien évidemment de conforter et d’asseoir une main mise sur un territoire !

Dans  ces choix effectués, le troisième dossier (HLM de la vigie) est symptomatique du caractère idéologique des décisions prises. Le programme de construction-démolition a été mis en place par l’équipe municipale précédente. Il comprenait la démolition de 36 appartements vétustes à la Vigie avec, en contrepartie, la construction de 44 logements neufs et de qualité répartis entre la rue des Embruns et le lotissement de la Ville Tua. Les élus d’alors avaient prévu de commercialiser le terrain laissé disponible à la Vigie afin d’y réaliser un petit lotissement de qualité, sachant que la demande est forte sur Binic et le sera encore davantage dans les années à venir avec l’installation de la clinique privée à Plérin. L’objectif était alors de financer entièrement les investissements en équipements sportifs grâce au produit de cette vente. M Urvoy et son équipe ont choisi une toute autre option à savoir reconstruire sur le même site de nouveaux logements sociaux.

Un couple de binicais, inquiet de ce choix, s’est entendu répondre textuellement par une élue de la majorité « Nous ne voulons pas faire de Binic une ville de riches !" Tout un programme, qui reflète l’état d’esprit qui règne dans l’équipe municipale et qui motive la prise de décision.

Cette orientation amène la collectivité à se priver d’une ressource financière non négligeable à l’approche d’années qui s’annoncent particulièrement difficiles pour les finances communales.  Les nombreux investissements municipaux (Banche, terrain de foot, maison Joret, et le dernier en date : la base nautique de la Rognouse)  se font aujourd’hui essentiellement  sur les réserves (fruits de la bonne gestion de l’équipe précédente) et l’emprunt, sachant que l'emprunt d’aujourd’hui représente l’impôt de demain ……...

 

 

 

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L
L'empressement à la construction de logements sociaux en abondance est, de toute évidence, et de l'avis de toute la population Binicaise, un calcul électoraliste, et surement pas une marque de<br /> générosité !
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G
<br /> <br /> On peut, effectivement, se poser des questions sur cette démarche.<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> <br />
L
Vous avez dit "la demande est forte sur Binic et le sera encore davantage dans les années à venir avec l’installation de la clinique privée à Plérin."<br /> Pour information il reste encore plus de 15 terrains à construire dans le lotissement de la ville Tua, dont au moins une douzaine en revente et ceci depuis plusieurs années. Alors demande forte<br /> ???<br /> Cordialement D. Languillat
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G
<br /> <br /> Vous avez raison, il reste quelques terrains disponibles dans le lotissement de la ville Tua. La crise qui touche l'immobilier n'incite certainement à l'investissement à cout terme. Il n'en<br /> demeure pas moins, et vous en conviendrez facilement, que l'installation de la clinique privée à Plérin aura une incidence sur la demande dans notre secteur, dans les années à venir.<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> <br />